La taxe Tobin aurait un troisième avantage, non négligeable :
Elle constituerait une ressource supplémentaire pour les gouvernements qui la mettent en place à condition de se porter sur toutes les transactions et sur l’ensemble des marchés (notamment les marchés de devises, marchés dérivés) .
A l’heure où il est question d’accroître la fiscalité pour financer les différents plans de sauvetage des économies depuis la crise des subprimes, la taxe Tobin permettrait de modifier dans des proportions non négligeables le taux et l’assiette d’autres impôts (baisse de la TVA, de l’impôt sur le revenu ou de l’impôt sur les sociétés). Cela reviendrait donc à diminuer la pression fiscale sur le travail (salariés, chefs d’entreprises) et à accroître celle du capital non productif.
Aujourd’hui, tout le débat se porte sur le montant effectif du taux. Mais la plupart des économistes envisagent non pas une, mais plusieurs taxes avec des taux différenciés selon les marchés et les produits financiers.
Autre effet positif, l’accroissement de l’instabilité et notamment les périodes de forte volatilité seraient des occasions inespérées d’accroître le rendement de cette taxe, particulièrement si elle était assise sur les ordres de vente.