Les différentes théories de l’asymétrie d’information
C’est Telser (1966) qui, le premier, a modélisé cette théorie en montrant la rationalité de lancer une guerre des prix passagère si cela pousse le concurrent à la faillite.
D’autres modélisations parmi lesquelles celles de Benoît (1984), de Fudenberg et Tirole (1986) et de Bolton et Scharfstein (1990) ont reposé sur une hypothèse implicite d’imperfection des marchés financiers, dans la mesure où un marché du crédit parfait financerait tout projet dont la valeur actualisée nette est positive. Cette imperfection des marchés financiers n’a réellement été exploitée par la théorie économique qu’à partir des années 1980 à travers l’étude de marchés de crédit « imparfaits » du fait d’informations différenciées entre prêteurs et emprunteurs.
Contrairement aux modèles fondés sur l’imperfection de l’information, les modèles de prédation fondés sur une asymétrie financière, stipulent que tout le monde sait qu’il est profitable de rester sur le marché.
La prédation devient rationnelle dans la mesure où il existe une asymétrie financière entre une firme aux « poches profondes » pouvant se financer elle-même et une firme qui dépend de ses créanciers pour ses investissements.