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Prédation à prix bas : les divergences entre stratégie et predation
Publié le 7 avril 2015
Il est particulièrement difficile pour les autorités de concurrence de distinguer une situation de prix bas résultant du jeu normal de la concurrence et celle due à une stratégie de prédation.
La politique des autorités antitrust en matière de prédation doit donc être particulièrement fine :
La predation, une pratique sanctionnée
Si le niveau de preuve pour sanctionner une pratique de prédation est faible, les entreprises auront tendance à maintenir des prix élevés pour éviter toute sanction, ce qui pénalise le consommateur qui ne profite plus des effets positifs sur les prix de la concurrence.
La règle dite d’Areeda et Turner (1975) a longtemps servi à l’analyse de la prédation par les autorités antitrust. Selon cette règle, il y a présomption de prédation dès lors que le prix est inférieur au coût marginal de court terme que l’on peut approcher à l’aide du coût variable moyen.
Une pratique difficile à prouver
Cette méthode pose toutefois problème, dans la mesure où les autorités de concurrence doivent avoir une connaissance parfaite de la structure de coût de la firme en cause pour pouvoir montrer que le prix de vente est inférieur au coût variable moyen. Or les autorités doivent en général s’appuyer sur les données fournies par les entreprises elles-mêmes et ne peuvent pas seulement utiliser une approximation de ces coûts.