Il est vrai que la mission première de la médecine du travail est la surveillance et le contrôle de l’état de santé des salariés, l’inspection des conditions d’hygiène du travail ainsi que les risques de contagion. Mais le médecin du travail, même s’il ne peut pas prescrire, peut veiller à ce que l’état de santé d’un employé ne se dégrade pas suite à un premier constat négatif. Il peut également émettre des propositions de changement de poste ou des mutations s’il s’avère que le salarié en question ne peut plus assurer correctement son travail si les raisons de ce déficit sont d’ordre médical (âge avancé, résistance physique détériorée…).
Sur le plan pratique.
La médecine du travail se matérialise par l’obligation des visites médicales à l’embauche suivies de contrôles périodiques variant selon la nature de la tâche du salarié.
Les parties concernées (l’employeur, le médecin et l’employé) peuvent également demander des visites médicales à n’importe quel moment. La médecine du travail intervient également sur la politique de ressources humaines de l’entreprise. Par exemple, un employeur ne peut licencier un salarié pour inaptitude que dans le cas où ladite inaptitude est confirmée par le médecin du travail. L’employeur ne peut également rompre le contrat de travail sans avoir au préalable cherché à reclasser l’employé ou à adapter son poste. Si le reclassement est infructueux après un délai d’un mois et que la preuve de cette incapacité à été apportée par le médecin du travail, c’est alors seulement que le licenciement peut être justifié.